Un Cervin propre en ordre

La police veillera sous peu à ce qu’aucun camping sauvage ne s’invite au pied du célèbre sommet. Elle pourra verbaliser. Cette répression inédite dérange.

Les 25 abris en aluminium que comptera le camp de base ne pouvant accueillir que 50 alpinistes, les tentes sauvages risquent de se multiplier. Les autorités locales feront en sorte que non. Image: Zermatt.ch

«La répression policière n’a pas sa place en haute montagne!» Le «cauchemar» de la wingsuiteuse vaudoise Géraldine Faschnacht et de bien des alpinistes est pourtant devenu réalité l’an dernier au Mont-Blanc, où le camping sauvage est interdit et traqué. Et il le deviendra au pied du Cervin, pour une dizaine de jours au moins d’ici à la mi-juillet, lorsque le camp de base provisoire du Hirli y sera installé à 2880 m.

Comme au Mont-Blanc, où l’expérience se poursuit, les policiers traqueront le camping sauvage d’altitude et ses effets collatéraux indésirables: surfréquentation et pollution. Ce phénomène est très souvent le fait d’alpinistes désargentés originaires des pays de l’Est et voulant économiser les nuitées en cabane. «La Hörnli Hutte, qui rouvrira après rénovation à l’été 2015, accueillait 170 alpinistes. Or le camp de base et ses 25 petits abris ne pourra en accueillir qu’une cinquantaine, rappelle Kurt Lauber, gardien des lieux depuis vingt ans. Le risque que le camping sauvage ne se développe est grand, et nous voulons l’éviter. Quitte à distribuer des amendes.»

En savoir plus : Le MATIN 

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